Sur le littoral de la région de Tuléar, la déforestation touche de plus en plus souvent les dunes et les mangroves. Sont mis en accusation non seulement des particuliers mais aussi des hôteliers. Certains d'entre eux, venus d'Europe, se comportent en pays conquis, avec une suffisance qui n'arrive pas à masquer l'absence totale de connaissances qu'ils ont du droit et des règles sociales à Madagascar, sans parler de dynamiques géomorphologiques étrangères au commun des mortels. Cela est en train de générer des conflits avec la population locale de plus en plus touchée par la misère. L'exemple du Caliente Beach ex-Mélody Beach, fin 2009 - début 2010, repris par plusieurs sites, est de ce point de vue fort édifiant. Quand les logiques de fric et de pouvoir l'emportent sur le bon sens, on est proche des grandes catastrophes. La déstablisation créée par la déforestation le long du rivage va avoir comme effet une accélération de l'érosion dunaire et une modification de la ligne de rivage. Si ce n'est pas les auteurs du méfait qui en feront les frais, ce sera probablement leurs voisins immédiats.
Exemple de déforestation (mangrove et fourré xérophile sur dune) récente le long de la piste de Sarodrano.
Image Google Earth, 2009, L = 400 m.