En Australie, les graves inondations qui touchent Rockhampton et le bassin de la Fitzroy sont une occasion pour nous intéresser aux mangroves situées 40 km en aval de la ville.
Les précipitations moyennes annuelles dans la région sont de l'orde de 800 mm avec une saison sèche bien marquée de mai à octobre. Leur grande variabilité interannuelle explique tant les sécheresses que les inondations. Les plus importantes pour ces dernières dateraient de 1918, de 1991 et de 1998.
Les mangroves de l'estuaire de la Fitzroy sont connues du grand public pour leurs crocodiles, très abondants. Elles valent aussi par d'autres caractères. A de grands ensembles de mangrove en rapide progradation s'opposent des mangroves érodées et de très grands tannes. R. Dowling (2008, "Investigation of Mangrove Dieback, Fitzroy River, Rockhampton") a fait un lien entre les grandes inondations, la sédimentation qui en résulte et le dépérissement menant à la mortalité d'Avicennia marina ("grey mangrove").
Rockhampton, une ville de 60 000 habitants construite à l'aval de la Fitzroy à 23°21'S (Image Google Earth de juin 2010)
L'estuaire de la Fitzroy (Image Google Earth de 2005, L = 2 km)
La mangrove longe les chenaux, les tannes occupent les interfluves (Image Google Earth de 2005, L = 4 000 m)
Secteur en érosion : grands palétuviers morts le long du chenal (Image Google Earth de 2005, L = 500 m)
Secteur en progradation (Image Google Earth de 2005, L = 500 m)