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Un avion qui s'écrase dans la mangrove. Le fait n'est pas si rare. En général il s'agit de petits porteurs. Comme pour les accidents se terminant dans la forêt pluviale, il n'est guère facile de retrouver l'avion et ses débris, la vase et la végétation se refermant vite sur eux. Par ailleurs, il y a eu quelques grandes catastrophes aériennes ayant pour contexte la mangrove. Nous en retiendrons deux qui ont eu lieu au Cameroun, non loin de l'aéroport de Douala, lui-même bordé par la mangrove.

 

L'accident du 20 décembre 1995 : un Boeing 737-200 de Cameroun Airlines (vol 3701 Paris - Cotonou - Douala) s'écrase dans la mangrove à Youpwè et fait 71 morts.

 

L'accident du 5 mai 2007 : le vol 507 de Kenya Airways d'Abidjan vers Nairobi provoque 114 morts dans les mangroves de Mbonga Pongo où s'écrase le Boeing 737-800. On a eu besoin de 48 heures pour retrouver l'épave de l'avion.

 

Dans ce type de catastrophe, se trouvent posées la question la localisation de la catastrophe, celle de l'accès et enfin celle de l'enlèvement des corps. Le franchissement des chenaux, la pénétration dans les peuplements très denses de palétuviers, la chaleur et l'humidité posent d'indéniables problèmes, d'autant plus que cela peut se passer, au moins en partie, de nuit. De nombreux débris sont définitivement absorbés par les sédiments soumis aux marées. Tous ceux qui ont participé à de telles expéditions en gardent un souvenir extrêmement pénible, aussi bien pour l'organisme que pour le mental.

 

CAM MbangaPongo GE2009

La mangrove à Mbanga Pongo (image Google earth)

 

CAM JML Douala 1986 1

Douala : une capitale économique bordée par la mangrove (photo JM Lebigre)

Tag(s) : #Sujets de réflexion
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