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La prospection pétrolière par la technique de sismique-réflexion a commencé vers 1921. Un géophysicien allemand, Ludger Mintrop (1880-1956) en serait l'inventeur. La technique implique d'ouvrir des layons rectilignes d'au moins un mètre et demi de large dans la végétation. Cela vaut pour la mangrove qui se développe au-dessus de sédiments littoraux potentiellement riches en matière organique.

Les équipes sismiques comportent donc une main d'oeuvre nombreuse, dure à la tâche, et bien équipée, chargée d'ouvrir les trouées dans un milieu peu hospitalier (voir Luc Saugy, 2008 :  delta du Niger). Pour le chercheur, ces layons sont une aubaine car ils permettent de pénétrer dans des espaces qui seraient sans eux inaccessibles. Je peux en témoigner dans le cas des mangroves de la Mondah.

Les layons sont d'autant plus faciles à repérer sur les photographies aériennes et les images satellitales que dans le cas de certains marais maritimes, la cicatrisation est fort lente (cela n'est pas  absolument pas généralisable). C'est le cas dans la baie de la Mondah, l'estuaire du Gabon et le delta de l'Ogooué au Gabon ou dans le delta du Niger au Nigeria. Des layons ouverts dans les années 70 sont encore bien visibles. Cela en dit long sur la fragilité de certaines très vieilles mangroves.

 

GAB 1981 JML Mondah 18

Très ancien layon dans la baie de la Mondah : seuls les rideaux de palétuviers au-dessus des chenaux cicatrisent bien

GAB Mondah 2007 GE100

Très ancien layon dans la baie de la Mondah, image Google Earth de 2007

NGA PtHarcourt 2002 250

Layons en réseau orthogonal dans le delta du Niger, image Google Earth de 2002, L = 1 km

Tag(s) : #Sujets de réflexion
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